Introduction au combat:
Dans cet article je ne parlerais que des éléments de
base que sont les actes réflexes et élémentaires du combattant (dans le combat TTA, nous aborderons le combat type infanterie ou SAS dans d'autres sujets). Ces bases
doivent être bien comprises et intégrées à notre façon de faire, d’agir et de
réagir. Avec un peu d’entrainement, elles sont utilisées bien souvent sans s’en
rendre compte (d’où le terme d’actes « réflexes »).
I> Les actes réflexes du combattant :
C’est une liste d’actions qui, une fois connues, rendent les actes élémentaires
d’une efficacité optimale (Par exemple, on ne peut pas se déplacer efficacement
si on est incapable de s’orienter). Je vais ici faire la liste des actes
élémentaires sans entrer trop dans les détails, car la plupart sont soit très
simple, soit assez complet pour y dédier un article entier. Je ferais donc une
description succincte et si vous avez besoin de plus de détails, je ferais des
articles sur demande.
Le moyen mnémotechnique qui m’a été enseigné pour retenir ces actes est PPGARDCOCOM
1 : Progresser :
C’est se déplacer en utilisant au mieux notre environnement afin de se
soustraire aux vues et aux coups de l’adversaire. Le mode de progression
est adapté en fonction de l’effectif en
mouvement, du type de terrain et du niveau de la menace.
(La progression se passera différemment si nous sommes un binôme à travers
champs en zone sûre, ou une section en ville avec suspicions d’hostile)
2 :
(se)Protéger :
C’est prendre les mesures adaptées pour se mettre à l’abri des coups et des
vues de l’ennemi.
(En utilisant des couverts, tel des souches, des plots de béton, le corps
d’un ennemis etc)
3 : Garder
la liaison :
En cas de déplacement en groupe, il est primordial de pouvoir se déplacer en
gardant à vue nos camarades.
(En déplacement dans une jungle ou un milieu urbain type « FAVELA »,
on peut vite perdre de vue le camarade devant nous, il est donc nécessaire de
réduire les distances entre chaque personnel)
4 : Apprécier
une distance :
Il est important de savoir évaluer une distance, aussi bien pour être en mesure
d’effectuer des tirs plus précis si la cible est éloignée mais aussi pour
estimer un temps de marche restant pour atteindre une zone définie etc.
Il est possible d’évaluer une distance à la vue en utilisant des outils (comme
des jumelles avec échelles de hausse ou le guidon de son arme par exemple) ou
en se servant de distances connues (taille d’un terrain de foot, distance entre
2 points de repère mesurés sur une carte) mais aussi d’évaluer une distance au
pas (pour mesurer une distance parcourue)
5: Rendre
compte :
Au sein de l’armée, le compte rendu est primordial. En effet, il permet de
prévenir vos supérieurs de la situation et leur permet de prendre des décisions
en fonction. Le compte rendu doit être le plus clair, précis et concis
possible.
Pour mener à bien sa mission et disposer au mieux ses hommes, le commandement
doit en permanence être au courant de la situation et position de chacun de ses
éléments.
Cet attitude est valable même hors armée, à partir du moment où il y a une
structure hiérarchisée.
(Compte rendu de départ et d’arrivé lors de déplacements, compte rendu sur une
situation particulière comme un mouvement de foule, ou passage de véhicules ou
autre. Les exemples sont aussi divers que les applications du compte rendu)
6 : Désigner
un objectif :
Les méthodes utilisées servent à désigner rapidement et efficacement un
objectif afin de permettre sa localisation par nos camarades. Un moyen
mnémotechnique efficace pour donner l’essentiel des informations est le DDRO : Direction – Distance –
Repère – Objectif
(exemple: Direction : « à 3 heure » - Distance « à 400m »
- Repère « au pied du château
d’eau » - Objectif « un groupe d’hommes armés »)
7 : Communiquer :
Communiquer c’est transmettre des informations à ses camarades par différents
moyens, adaptés à la situation. On peut citer en exemple la communication à la
voix, aux gestes, par téléphone, radio-phonie/graphie, signal lumineux, pigeons
voyageurs, signaux de fumée et j’en passe.
8 : (S’)Orienter :
Il s’agit là d’être capable de déterminer et suivre une direction, ou être en
mesure de se positionner face à la zone dangereuse. Il existe plusieurs
méthodes pour s’orienter, la plus simple étant évidemment la boussole. Il est
toutefois important de préciser qu’avec un peu de pratique, il devient assez
simple de s’orienter de nuit avec les étoiles et de jour avec le soleil.
9 : (se) Camoufler :
Le camouflage sert à minimiser sa signature visuel afin d’être le plus discret
possible. Il n’y a pas de camouflage « universel », celui-ci dépend
bien évidement du terrain sur lequel il est utilisé. Il existe un moyen
mnémotechnique (encore !) pour décrire les points important du
camouflage : FOMECBLOT + PADE
- Fond, forme : Le
camouflage doit se confondre avec le paysage. Déguisé en buisson vert au milieu
du désert n’est pas optimal.
- Ombre :
Se placer le plus possible dans les zones ombragées pour augmenter l’efficacité
du camouflage.
-Mouvement : Les mouvements vifs, brusques, sont
facilement repérable et ce même si le camouflage est excellent. Si un mouvement
doit être fait, faite le de façon « coulé ». Pensez aux mouvements
des arbres et restez fluide.
-Éclats : On retrouve ici les éclats de lumière dût
à tout ce qui est lunettes, montres, bijoux, optiques d’armes, mousquetons etc.
Soigner sa position par rapport au soleil (en prenant en compte sa trajectoire
si on doit rester en place un moment) peu limiter fortement ce genre de
détection.
-Couleurs : C’est simple, en blanc dans la forêt ou
en vert dans la neige, ce n’est pas optimal. Adapter sa couleur à son
environnement.
-Bruit : Au jour d’aujourd’hui le militaire est
amener à accomplir ses missions avec beaucoup de matériel. Certains de ces
matériels peuvent être bruyant comme la GORETEX TTA, le quart et la gamelle en métal,
le sur-sac F2 en matière un peu « plastique » … Bref, une multitude
de choses qui, en cas de mouvements, peuvent être amenés à faire pas mal de
bruit. Tout cela est à prendre en compte et, bien évidemment, à éviter.
-Lumière, lueur : Les sources lumineuses sont
relativement nombreuses. On retrouve principalement les lampes (sur armes, à
main ou frontale), feu, cigarette, briquet, téléphone portable, écran de radio
etc. A allumer seulement si vraiment nécessaire. Une lumière, même relativement
faible, peu se voir d’assez loin en pleine nuit. Et encore plus si l’adversaire
procèdes des intensificateurs de lumière.
-Odeur : Nourriture, parfum, gel douche, excréments
etc. En plus de potentiellement attirer des animaux sauvages, une odeur portée
par le vent peut se sentir de relativement loin et donc déceler votre position.
-Traces : Inclus toutes les traces que vous pouvez
laisser sur votre passage (trace de pas, de repas, de bivouac, étuis/munitions, branches coupées/cassées etc). Toutes ces traces sont un régal
pour une équipe de pisteurs, qui pourrait être en mesure de déterminer ce que
vous avez fait, à quel endroit vous l’avez fait, d’où vous êtes venu et dans
quelle direction vous êtes reparti.
+
-Permanent : Le camouflage doit être permanent,continu. Rien de plus à dire.
-Adapté :
Adapté aussi bien sur ses formes et ses couleurs qu'à la mission. Le
camouflage sera différent si le but est d’observer pendant quelques jours
depuis un poste ou s’il faut aller d’un point A à un point B sans se faire
repérer.
-Discret :
Ne pas trop en faire, sinon tous les efforts fait pour se dissimuler seront
perdu. Rester dans le thème du terrain, mais sans dénaturaliser les lieux.
-Entretenu :
C’est un peu la continuité du « PERMANENT », il ne faut pas hésité,
si besoin, à retoucher son camouflage car la pluie, le vent, la sueur ou d’autres facteurs peuvent l'altérer (feuilles qui s’envolent, toile qui
se déchire, peinture qui coule etc)
Une fois ces notions acquises, il
nous faut les adapter à ce qui est appelé « les actes élémentaires du
combattant ». Ils sont au nombre de 3 et chacun d’eux nécessite l’utilisation
de plusieurs actes élémentaire.
1- Se déplacer
où, par où, comment et quand. Nécessite de savoir s’orienter, progresser, garder
la liaison, potentiellement mettre en œuvre son armement etc.
2- Se poster
c’est s’installer sur le terrain en gardant à l’esprit le terme VITAL :
Voir (observer)
Invisible (sans être vu)
Tirer ou lancer une grenade
Abri (s’abriter)
Liaison (garder la liaison avec sa hiérarchie)
Nécessite de s'orienter, se camoufler, se protéger etc
3- Utiliser son arme
C’est mettre en œuvre son armement en adaptant le type d’arme et le genre de
tir en fonction des ordres et/ou de la situation. Il s’agit de : préparer
le tir – tirer –rendre compte.
Nécessite d’apprécier une distance,mettre en œuvre son armement, rendre compte etc
N'hésitez pas à nous contacter pour toute critique constructive.
Nous continuons de rester à votre écoute pour savoir quel sujet vous intéresse.
A.
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