dimanche 22 novembre 2020

Combat 1: Les bases


 Introduction au combat:

Dans cet article je ne parlerais que des éléments de base que sont les actes réflexes et élémentaires du combattant (dans le combat TTA, nous aborderons le combat type infanterie ou SAS dans d'autres sujets). Ces bases doivent être bien comprises et intégrées à notre façon de faire, d’agir et de réagir. Avec un peu d’entrainement, elles sont utilisées bien souvent sans s’en rendre compte (d’où le terme d’actes « réflexes »).

I> Les actes réflexes du combattant :

C’est une liste d’actions qui, une fois connues, rendent les actes élémentaires d’une efficacité optimale (Par exemple, on ne peut pas se déplacer efficacement si on est incapable de s’orienter). Je vais ici faire la liste des actes élémentaires sans entrer trop dans les détails, car la plupart sont soit très simple, soit assez complet pour y dédier un article entier. Je ferais donc une description succincte et si vous avez besoin de plus de détails, je ferais des articles sur demande.
Le moyen mnémotechnique qui m’a été enseigné pour retenir ces actes est PPGARDCOCOM


              1 : Progresser :
C’est se déplacer en utilisant au mieux notre environnement afin de se soustraire aux vues et aux coups de l’adversaire. Le mode de progression est  adapté en fonction de l’effectif en mouvement, du type de terrain et du niveau de la menace.
(La progression se passera différemment si nous sommes un binôme à travers champs en zone sûre, ou une section en ville avec suspicions d’hostile)

 

              2 : (se)Protéger :
C’est prendre les mesures adaptées pour se mettre à l’abri des coups et des vues de l’ennemi.
(En utilisant des couverts, tel des souches, des plots de béton, le corps d’un ennemis etc)


              3 : Garder la liaison :
En cas de déplacement en groupe, il est primordial de pouvoir se déplacer en gardant à vue nos camarades.
(En déplacement dans une jungle ou un milieu urbain type « FAVELA », on peut vite perdre de vue le camarade devant nous, il est donc nécessaire de réduire les distances entre chaque personnel)

              4 : Apprécier une distance :
Il est important de savoir évaluer une distance, aussi bien pour être en mesure d’effectuer des tirs plus précis si la cible est éloignée mais aussi pour estimer un temps de marche restant pour atteindre une zone définie etc.
Il est possible d’évaluer une distance à la vue en utilisant des outils (comme des jumelles avec échelles de hausse ou le guidon de son arme par exemple) ou en se servant de distances connues (taille d’un terrain de foot, distance entre 2 points de repère mesurés sur une carte) mais aussi d’évaluer une distance au pas (pour mesurer une distance parcourue)

 

              5: Rendre compte :
Au sein de l’armée, le compte rendu est primordial. En effet, il permet de prévenir vos supérieurs de la situation et leur permet de prendre des décisions en fonction. Le compte rendu doit être le plus clair, précis et concis possible.
Pour mener à bien sa mission et disposer au mieux ses hommes, le commandement doit en permanence être au courant de la situation et position de chacun de ses éléments.
Cet attitude est valable même hors armée, à partir du moment où il y a une structure hiérarchisée.
(Compte rendu de départ et d’arrivé lors de déplacements, compte rendu sur une situation particulière comme un mouvement de foule, ou passage de véhicules ou autre. Les exemples sont aussi divers que les applications du compte rendu)

 

              6 : Désigner un objectif :
Les méthodes utilisées servent à désigner rapidement et efficacement un objectif afin de permettre sa localisation par nos camarades. Un moyen mnémotechnique efficace pour donner l’essentiel des informations est le DDRO : Direction – Distance – Repère – Objectif
(exemple: Direction : « à 3 heure » - Distance « à 400m » -  Repère « au pied du château d’eau » - Objectif « un groupe d’hommes armés »)

 

7 : Communiquer :
Communiquer c’est transmettre des informations à ses camarades par différents moyens, adaptés à la situation. On peut citer en exemple la communication à la voix, aux gestes, par téléphone, radio-phonie/graphie, signal lumineux, pigeons voyageurs, signaux de fumée et j’en passe.

 

8 : (S’)Orienter :
Il s’agit là d’être capable de déterminer et suivre une direction, ou être en mesure de se positionner face à la zone dangereuse. Il existe plusieurs méthodes pour s’orienter, la plus simple étant évidemment la boussole. Il est toutefois important de préciser qu’avec un peu de pratique, il devient assez simple de s’orienter de nuit avec les étoiles et de jour avec le soleil.

 

9 : (se) Camoufler :
Le camouflage sert à minimiser sa signature visuel afin d’être le plus discret possible. Il n’y a pas de camouflage « universel », celui-ci dépend bien évidement du terrain sur lequel il est utilisé. Il existe un moyen mnémotechnique (encore !) pour décrire les points important du camouflage : FOMECBLOT + PADE
              - Fond, forme : Le camouflage doit se confondre avec le paysage. Déguisé en buisson vert au milieu du désert n’est pas optimal.
              - Ombre : Se placer le plus possible dans les zones ombragées pour augmenter l’efficacité du camouflage.
              -Mouvement : Les mouvements vifs, brusques, sont facilement repérable et ce même si le camouflage est excellent. Si un mouvement doit être fait, faite le de façon « coulé ». Pensez aux mouvements des arbres et restez fluide.
              -Éclats : On retrouve ici les éclats de lumière dût à tout ce qui est lunettes, montres, bijoux, optiques d’armes, mousquetons etc. Soigner sa position par rapport au soleil (en prenant en compte sa trajectoire si on doit rester en place un moment) peu limiter fortement ce genre de détection.
              -Couleurs : C’est simple, en blanc dans la forêt ou en vert dans la neige, ce n’est pas optimal. Adapter sa couleur à son environnement.
              -Bruit : Au jour d’aujourd’hui le militaire est amener à accomplir ses missions avec beaucoup de matériel. Certains de ces matériels peuvent être bruyant comme la GORETEX TTA, le quart et la gamelle en métal, le sur-sac F2 en matière un peu « plastique » … Bref, une multitude de choses qui, en cas de mouvements, peuvent être amenés à faire pas mal de bruit. Tout cela est à prendre en compte et, bien évidemment, à éviter.
              -Lumière, lueur : Les sources lumineuses sont relativement nombreuses. On retrouve principalement les lampes (sur armes, à main ou frontale), feu, cigarette, briquet, téléphone portable, écran de radio etc. A allumer seulement si vraiment nécessaire. Une lumière, même relativement faible, peu se voir d’assez loin en pleine nuit. Et encore plus si l’adversaire procèdes des intensificateurs de lumière.
              -Odeur : Nourriture, parfum, gel douche, excréments etc. En plus de potentiellement attirer des animaux sauvages, une odeur portée par le vent peut se sentir de relativement loin et donc déceler votre position.
              -Traces : Inclus toutes les traces que vous pouvez laisser sur votre passage (trace de pas, de repas, de bivouac, étuis/munitions, branches coupées/cassées etc). Toutes ces traces sont un régal pour une équipe de pisteurs, qui pourrait être en mesure de déterminer ce que vous avez fait, à quel endroit vous l’avez fait, d’où vous êtes venu et dans quelle direction vous êtes reparti.

+

                            -Permanent : Le camouflage doit être permanent,continu. Rien de plus à dire.
                            -Adapté : Adapté aussi bien sur ses formes et ses couleurs qu'à la mission. Le camouflage sera différent si le but est d’observer pendant quelques jours depuis un poste ou s’il faut aller d’un point A à un point B sans se faire repérer.
                            -Discret : Ne pas trop en faire, sinon tous les efforts fait pour se dissimuler seront perdu. Rester dans le thème du terrain, mais sans dénaturaliser les lieux.
                            -Entretenu : C’est un peu la continuité du « PERMANENT », il ne faut pas hésité, si besoin, à retoucher son camouflage car la pluie, le vent, la sueur ou d’autres facteurs peuvent l'altérer  (feuilles qui s’envolent, toile qui se déchire, peinture qui coule etc)

 

 

              Une fois ces notions acquises, il nous faut les adapter à ce qui est appelé « les actes élémentaires du combattant ». Ils sont au nombre de 3 et chacun d’eux nécessite l’utilisation de plusieurs actes élémentaire.

1-      Se déplacer
où, par où, comment et quand. Nécessite de savoir s’orienter, progresser, garder la liaison, potentiellement mettre en œuvre son armement etc.

2-      Se poster
c’est s’installer sur le terrain en gardant à l’esprit le terme VITAL :
Voir (observer)
Invisible (sans être vu)
Tirer ou lancer une grenade
Abri (s’abriter)
Liaison (garder la liaison avec sa hiérarchie)
Nécessite de s'orienter, se camoufler, se protéger etc

3-      Utiliser son arme
C’est mettre en œuvre son armement en adaptant le type d’arme et le genre de tir en fonction des ordres et/ou de la situation. Il s’agit de : préparer le tir – tirer –rendre compte.
Nécessite d’apprécier une distance,mettre en œuvre son armement, rendre compte etc

 

N'hésitez pas à nous contacter pour toute critique constructive.
Nous continuons de rester à votre écoute pour savoir quel sujet vous intéresse.

A.

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