ISTC 1: Les règles de sécurité

 Aujourd'hui je vais jeter le premier volet d'une série de post sur le tir. Plus précisément l'IST-C (Instruction Sur le Tir de Combat) qui est en place au sein de l'armée de terre française. Certaines choses sont transférable au maniement des armes au sein d'autres armées ou même aux forces de l'ordre (ou encore au monde civil), d'autres sont spécifique et ne correspondrons peut être pas à ce que vous avez appris.

Prenez ce qu'il y a à prendre, restez ouvert d'esprit dans le domaine du tir et gardez en tête qu'il n'y a pas une seule bonne façon de se servir d'une arme.

Dernier point que je voulais aborder avant de commencer l'article à proprement parler, c'est que mes retours ici seront basés sur les connaissances d'un monde dont je me suis éloigné en 2018. J'ai toujours "un pied dedans" comme on dit souvent, mais il se peut que certaines chose soit devenu obsolète. Si tel est le cas n'hésitez pas à me prévenir et je tacherais de mettre à jour les différents post.

Concernant le cœur même du sujet: les règles de sécurité.
En tant que jeunes engagés on vous demandera de les connaitre par cœur. Bien qu'il soit important d'être capable de les réciter comme une poésie d'Apollinaire, je trouve toujours dommage que l'on ne porte pas plus d'importance à la compréhension des textes (valable dans beaucoup de sujet au sein de l'armée, mais aussi dans l'éducation nationale...).

Voici ce que je peux vous en dire:

Règle N°1 : Une arme doit toujours être considérée comme chargée.

Il n’existe pas d’exception. La plupart des accidents surviennent avec des armes « soi-disant » vide. Il faut vraiment se responsabiliser la dessus et garder en tête qu'une arme est fabriquée pour un seul but: Tuer

 

Règle N°2 : Ne jamais pointer ou laisser pointer le canon d’une arme sur quelque chose que l’on ne veuille pas détruire.

L’attitude inverse provoque à l’heure actuelle la majorité des accidents. Lorsque cette règle est enfreinte, la réponse habituelle à toutes remarques est de déclarer que son arme n’est pas chargée. Or, toutes les armes doivent toujours être considérées comme chargées
Je tiens à souligner le "OU LAISSER POINTER". Si tu passes volontairement devant le canon de ton camarade (et que cela pouvait être évité bien sûr), il ne peut pas être responsable d'avoir pointé son canon sur toi.

 

Règle N°3 : Garder l’index hors de la détente, tant que les organes de visée ne sont pas sur l’objectif.

Un des réflexes innés de l’être humain est de crisper, entre autre, ses mains dans les situations de stress et un départ de coup involontaire peut en résulter. De plus, le temps nécessaire pour placer l’index sur la détente est plus court que celui qui consiste à obtenir un guidon net lors de la visée. Donc la fausse excuse du "ça va plus vite" n'est pas fondé.

 

Règle N°4 : Etre sûre de son objectif et de son environnement.

Toujours identifier l’objectif avant de tirer. Prendre garde aux conséquences en cas de ricochet, de « manqué » ou de perforation de celui-ci. Le tireur est responsable de chaque coup qu’il tire. La méthode est toujours la même : détecter, identifier, traiter.

 

 

A.

Au commencement

Bonjour à toutes et à tous, 

Aujourd'hui débute ce blog. Son but, son fonctionnement, son futur contenu ou encore sa mise en page sont encore, à ce stade, imprécis. Pour l'instant, l'idée première est d'apporter un complément d'informations et de précisions sur différents thèmes que pourrais être amené à rencontrer nos militaire, mais qui peuvent tout aussi bien être utile aux forces de l'ordre ou même à des civils désireux d'en savoir plus sur ces sujets.

En effet, de ma petite expérience, j'ai pu remarqué que, pendant la plupart des stages que j'ai été amené à suivre, il y a quasiment toujours des questions qui restent sans réponse (je parle ici de questions intelligentes et pertinentes. Car bien que l'on dise toujours qu'il n'y a pas de questions idiotes, le fait est que... si il y en a bien). J'ai toujours trouvé ça frustrant, avec une sensation de "rester sur ma faim" à chaque fois que cela arrivait. En effet, je me suis engagé avec, entre autre, une soif de savoir sur tous les domaines du métiers des armes.
En tant que jeune engagé je voyais d'un mauvais œil un gradé qui ne savait pas répondre à une question. Qui plus est quand celle-ci était très intéressante.

Comme la plupart de ceux qui ont suivi ce genre de formation, j'ai pu y rencontrer plusieurs types de formateur:
-Celui qui "ramène la réponse demain" et ne le fait pas, en espérant que l'auditoire aura oublié.
-Celui qui va effectivement nous rapporter la réponse le lendemain.
-Celui qui va inventer une réponse approximative, se disant que de toute façon, le bitos d'en face n'y connait rien donc ça passe.
-Celui qui dit ouvertement qu'il n'en sait rien et qu'il s'en fou

Mais le temps passant, les examens avec, je me suis à mon tour retrouvé à la place de ces instructeurs. Une fois que l'on sait comment fonctionne la machine il est tout de même difficile d'en vouloir au caporal-chef ou au sergent qui, bien souvent, c'est retrouvé jeté là, sans avoir eu le temps de préparer quoi que ce soit (avec la fameuse réponse du "t'inquiète pas, tu auras tous les PPT ça va aller").

Je me lance tout de même dans cette aventure car c'est quelque chose que je trouve à la foi pertinent et utile. Je souhaite donc, dans un premier temps, apporter un support permettant  à la foi aux jeunes engagés de trouver par eux même les réponses à leurs question mais aussi aux formateurs de trouver rapidement des informations sur les sujets traités.

Je n'ai pas la prétention de fournir ici toutes les réponses à toute les questions. Ni même de fournir des réponses d’excellences. Je souhaite simplement apporter ma pierre à l'édifice qui, avouons le, est parfois relativement bancale.
Puisse ma petite contribution aidé ne serait-ce que quelques uns, et ce sera déjà une réussite.

Merci par avance à ceux qui me lisent.

Alpha